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Pourquoi être perfectionniste est-il un frein dans la vie ?

Être perfectionniste à des effets négatifs sur la confiance en soi

Le perfectionnisme est souvent présenté comme un gage d’excellence. Les médias abondent largement dans ce sens en présentant des modèles de perfection et de réussite. Pourtant cette exigence absolue envers soi-même a plus d’effets négatifs que positifs. Stress, anxiété, insomnie : des conséquences qui ont tendance à prendre de l’ampleur avec les années. Dans cet article, je vous explique pourquoi être perfectionniste est un frein dans votre vie personnelle et professionnelle

Être perfectionniste empoisonne le corps et l’esprit

Être perfectionniste est un véritable frein dans votre vie. Et ce trait de caractère a tendance à s’accentuer avec le temps. En effet, lorsqu’une personne atteint un niveau élevé de perfectionnisme, cela peut créer de nombreux problèmes physiologiques et psychologiques :

  • Stress
  • Frustration
  • Procrastination
  • Sentiment d’incertitude 
  • Sentiment d’échec
  • Anxiété
  • Insomnie

Une personne perfectionniste est dans une recherche constante d’excellence. Ce mode de fonctionnement donne des résultats de grande qualité. 

De votre côté, ressentez-vous cette exigence envers vous-même ?

Le problème survient quand le souci du détail s’étend à toutes vos activités. De la façon vous gérez un projet à la manière dont vous rédigez un simple mail.  

De plus, les perfectionnistes ont la conviction profonde que les personnes qui les entourent ont le même niveau de rigueur. Mais aussi qu’ils portent un regard très critique envers leur travail. 

Convaincues que le droit à l’erreur n’est pas une option, ces personnes sentent évoluer un conflit intérieur accompagné de pensées limitantes :

  • « Je n’ai pas le droit d’échouer »
  • « Mon travail n’est pas à la hauteur de mes attentes »
  • « Si je n’ai pas atteint mon objectif, c’est parce que je ne me suis pas donné·e à 100 % »

Le niveau de perfection imposé à soi-même est simplement impossible à maintenir sur le long terme. Il devient alors difficile de reconnaître la valeur réelle du travail accompli. Et le sentiment d’échec prend souvent le pas sur l’impression d’avoir réussi.

Une réussite peut facilement être perçue comme un semi-échec. Comme un sportif de haut niveau qui n’arriverait pas à savourer le plaisir d’avoir gagné la 2e place, trop tourmenté à l’idée d’être passé si proche de la 1re place. 

Avec les années, les déceptions s’accumulent. Une spirale descendante s’installe progressivement et l’image de soi se dégrade. 

Les perfectionnistes deviennent alors plus susceptibles et plus irritables. Ils finissent également par être moins organisés, car sujets à la procrastination tant le doute prend le pas sur l’action. Sans compter les problèmes d’épuisement physique et de risques de burn-out dû à la charge mentale qui s’ajoute. En effet, faire « mieux » prend davantage de temps que de faire « bien ». 

Mais attention, être perfectionniste n’est pas la même chose qu’être une personne rigoureuse.

Quelle est la différence entre une personne consciencieuse et une personne perfectionniste ?

La pression sociale et les différents systèmes d’éducation nous poussent à toujours faire mieux. 

À cela, s’ajoute l’esprit de compétition dans lequel nous baignons depuis la cour d’école. 

Pour réaliser vos projets, il est vrai qu’il est essentiel d’avoir un esprit méticuleux et assidu. Ceci dit, entre un travail appliqué et un niveau d’attente irréaliste, il y a tout un monde. Voyons à présent dans lequel vous évoluez.

Êtes-vous une personne consciencieuse ?

Si vous êtes une personne consciencieuse, vous avancez selon des standards humainement atteignables. Dans vos projets professionnels, vous établissez vos objectifs sans oublier d’établir les priorités. 

L’importance des détails n’est pas laissée de côté, mais il sera influencé par différents facteurs :

  • Quel est le temps disponible pour chaque étape ?
  • Quelle est l’importance de chaque action par rapport à l’ensemble du projet ? 

En prenant en considération le contexte, il est alors plus facile de doser les efforts et d’avoir une certaine flexibilité.

Concrétiser des projets vous apporte de la satisfaction et du plaisir. Votre cheminement est tout aussi constructif que l’accomplissement de vos objectifs, car vous savez tirer profit de vos réussites comme de vos erreurs. C’est aussi la raison pour laquelle vous acceptez la critique constructive. 

Êtes-vous une personne perfectionniste ? 

Le perfectionnisme est une source de stress et d’anxiété

Si vous êtes une personne perfectionniste, vous vous imposez des standards d’excellence parfois inatteignables. Vos objectifs finaux occultent parfois la quantité d’efforts que vous devrez investir. C’est pourquoi, il vous arrive d’investir trop de temps sur des activités mineures, au détriment d’actions plus prioritaires. 

Pour vous, chaque détail a son importance et vous êtes le plus souvent inflexible par rapport à votre façon de faire

Vous avez l’impression que le succès de vos projets conditionne la valeur que d’autres vont vous attribuer. C’est pourquoi la critique de votre travail vous affecte personnellement. Votre estime de vous-même se retrouve alors malmenée entre l’envie d’offrir le meilleur et le doute constant de la qualité de votre travail. 

Par conséquent, vous ressentez très souvent du stress et appréhendez les échecs

Vous êtes-vous reconnu dans l’une de ces 2 descriptions ?

Sachez que si vous êtes perfectionniste, une étude menée au Royaume-Uni par Martin Smith, de l’Université York St John, confirme l’hypothèse que cette tendance ne s’améliore pas avec l’âge.

Cette éternelle insatisfaction de ses propres résultats entraîne un flot de pensées négatives et avec elles de la colère, de l’irritabilité et de l’anxiété. 

Fort heureusement, être perfectionniste n’est pas un trait de caractère irréversible. 

Y a-t-il des solutions pour sortir du perfectionnisme ?

Vous avez déjà compris quels étaient les effets néfastes du perfectionnisme et cela constitue un bon premier pas. Nos comportements, quand ils sont ancrés en nous depuis des années, ne se modifient pas aisément. Toutefois, je vous propose des pistes d’actions qui peuvent vous aider.  

Prêter attention aux indicateurs de perfectionnisme

Prenez le temps d’observer vos pensées et vos sensations physiques. Lorsque vous constatez que plusieurs indicateurs soulignent un comportement perfectionniste, il est temps de lâcher-prise :

  • Procrastination répétée sur le même projet
  • Forte tension dans le corps 
  • Grande difficulté à dormir 

Les sensations et les signaux sont différents pour chaque personne. Il est normal d’avoir besoin de temps pour connaître son propre fonctionnement. 

Appliquer la loi de Pareto 

Apprenez à doser vos efforts en utilisant le principe de Pareto, aussi appelée la règle du 20/80. Pour cela, prenez un pas de recul. Je suis bien conscient que le temps manque souvent pour le faire, mais vous avez tout à y gagner. 

L’idée est de vous concentrer d’abord sur les 20 % du travail qui vous permettront d’atteindre 80 % de l’objectif. Une fois le poids de la tâche en moins sur vos épaules, à vous de décider si vous souhaitez donner 80 % d’efforts supplémentaires pour les 20 % restants !

Découper son travail en sous-objectifs facilement atteignables

Si quelqu’un vous demandait de manger une tarte entière, vous commenceriez sûrement par vous en couper une part. Je vous conseille de procéder de la même façon avec vos projets. Découpez-les en petites étapes réalistes en prévoyant le temps nécessaire pour les mener à terme.

Sans oublier de laisser une marge pour gérer vos imprévus !

J’espère que ces pistes d’actions sauront vous aider à profiter de vos journées et d’en apprécier pleinement la beauté. 

Et pour résumer cet article en une phrase, je vous propose un proverbe : « Le mieux est l’ennemi du bien ». La sagesse d’antan détient parfois une vérité toute simple. En cherchant à mieux faire, nous prenons le risque de perdre ce qui était déjà réussi et appréciable. 

Sachez qu’il y a forcément quelque chose que vous faites naturellement très bien dans votre activité professionnelle. C’est ce que j’appelle votre domaine d’excellence. Et une fois découvert, nul besoin de courir derrière la perfection.